56% des Français souhaitent investir dans l’immobilier locatif , qui est de loin leur investissement préféré, et même 42% se rêvent multipropriétaires . Et pourtant, seuls 15% de cette majorité va finalement franchir le pas. Pourquoi ? Par peur des loyers impayés, des démarches ou encore du manque de financement. On va essayer de vous éclairer avec des éléments de réponses.
L’immobilier : une valeur refuge
Depuis de nombreuses années, l’immobilier fait partie des investissements préférés des Français, et pas seulement pour les 65% de propriétaires de leurs résidences principales: à l’inverse de l’assurance-vie ou de la bourse qui peuvent paraitre abstraits, posséder un bien immobilier est perçu comme un investissement tangible. Et comme nous l’avions vu il y a quelques mois, même si l’immobilier répond lui aussi à des logiques de cycles, et que c’est un investissement qui n’est pas garanti, il est moins volatile que les marchés financiers. À l’inverse de l’assurance-vie, un investissement immobilier peut bénéficier de l’effet de levier bancaire.
Bien que le rendement moyen d’un investissement locatif soit de 6% , il existe, comme pour le prix du m², de très grandes disparités entre les zones : il ne dépasse pas 3,6% à Paris, tandis qu’il peut être beaucoup plus élevé dans des zones moins dynamiques. Pourquoi ? Parce qu’un rendement est directement lié aux risques de l’investissement : à Paris, un bien se revend plutôt rapidement et le risque est faible. À l’inverse, dans une ville moins dynamique et donc moins demandée, le bien sera moins liquide.
La SCPI : une alternative au locatif
Les SCPI (Société civile de placement immobilier) sont nées dans les années 60 en partant de différents constats : beaucoup de gens veulent investir dans l’immobilier, mais :
- Le coût minimum pour investir est élevé
- Le risque est important à ne posséder qu’un seul bien en cas de problème
En mettant en commun les fonds d’épargnants qui achètent des parts de la société, les SCPI mutualisent l’argent collecté pour investir dans des immeubles de bureaux ou de commerces plus gros, qu’un particulier pourrait posséder seul. Et plus la SCPI a de fonds, plus elle peut avoir d’immeubles différents, dans des lieux différents, et plus elle dilue son risque en cas de problème : c’est ce qu’on appelle la diversification.
Locatif : pourquoi une majorité hésite ?
Alors, comment expliquer que seulement une minorité franchit effectivement le pas ? Et bien chacun a ses propres craintes ou appréhensions en fonction de sa situation ou des expériences qu’il a vu autour de lui ! En effet, l’investissement dans l’immobilier (en direct via un bien locatif ou en SCPI) comporte un risque de perte en capital : vous n’êtes pas assuré de pouvoir revendre votre investissement au même prix que vous l’avez acheté. Par ailleurs les revenus (loyer du bien loué, ou loyers perçus par la SCPI) peuvent varier dans le temps et ne sont pas garantis.
Mais les sondés mettent en avant d’autres freins expliquant qu’ils ne se lancent pas !
La complexité de la démarche
C’est le gros point noir relevé par 79% des Français : il faut beaucoup de connaissances sur les aspects financiers, légaux ou fiscaux. Il y a effectivement beaucoup d’étapes lors de l’achat d’un bien :
- Définir sa zone et le type de bien
- Enchainer les visites jusqu’à trouver la perle rare
- Négocier puis signer le compromis
- Financer le bien
- Préparer le bien (travaux, rénovations, etc.)
- Louer le bien
- Gérer le bien
- Et enfin gérer la fiscalité des revenus générés
Alors Il est vrai que pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut s’y connaitre en rénovation et en fiscalité, par exemple, pour bien tenir compte de tous les aspects ! Il faut par exemple anticiper les frais liés à l’acquisition : 8% en moyenne pour les frais de mutation (dits « frais de notaire »), 4 à 8% si la vente se fait par une agence immobilière, et encore 1 à 3% si le bien doit être financé à crédit.
Les impayés
C’est la crainte de 79% des Français ! Combien de fois a-t-on vu ou entendu des gens confrontés à des impayés, voire à des logements squattés ? Et même en ayant un locataire de bonne foi, les accidents de la vie arrivent.
Le crédit
59% des personnes intéressées par l’immobilier n’investissent pas par peur du refus de crédit. Il est vrai que les conditions se sont resserrées depuis quelques années, et que les banques demandent bien souvent des revenus importants. Certains accepteront, mais en demandant à l’emprunteur de domicilier ses revenus, ou de prendre des produits de la banque (assurance, téléphonie, etc.). Et l’apport est devenu quasiment obligatoire en locatif.
Il faut néanmoins noter que pour un investissement locatif ou en SCPI, le remboursement de votre mensualité ne peut pas uniquement reposer sur vos potentiels revenus locatifs, puisque quoiqu’il arrive vous êtes redevable du crédit. En cas de défaut, vous pourriez être amené à vendre votre investissement, et subir une perte possible en capital, tout en restant redevable de l'éventuel reliquat de crédit.
L’apport et l’accessibilité
Pour 72% des Français, la nécessité de mettre un apport (soit parce que c’est demandé par la banque, soit pour avoir une mensualité acceptable) est un point bloquant. Alors qu’il était d’environ 13% en 2020, il dépasse désormais 21%, soit 55 000€ en moyenne ! Une somme conséquente qui constitue une sacrée barrière.
Les travaux et l’entretien
75% des personnes ont peur de l’entretien du bien . Une chaudière ? 4000 à 8000€. Un toit ou une façade à rénover ? Plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et il faut ajouter à cela les rafraichissements entre les locataires, et tous les imprévus. Comme on l’a vu : la rentabilité a un coût !
Comparatif de différents investissements
Comme nous l’avons vu, les différents types d’investissements correspondent à des envies, des besoins et des moyens différents. Pour tenter d’y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif.
|
Investissement locatif |
SCPI Moniwan.fr |
PEA |
---|---|---|---|
Investissement initial |
À partir de quelques dizaines de milliers d’euros |
203€ la part, ou dès 20€/mois après achat |
0€ |
Crédit |
Oui : il faut trouver la banque |
Oui : avec la banque de votre choix ou via notre partenaire Monabanq |
Non |
Frais à l'investissement |
8 à 11% (frais de mutation, frais d’agence, frais de financement) |
8% HT en moyenne du prix des parts (inclus dans le prix des parts) |
10€ maximum |
Frais de gestion, au quotidien |
Entretien du bien (500€ / m² tous les 5 à 15 ans ) |
10% en moyenne (frais déjà inclus dans les rendements annoncés) |
2 à 4€ par ordre (ou 0,50%) |
Risque de perte en capital |
Oui |
Oui |
Oui |
Rendement |
6% en moyenne |
4,45% en 2021 pour les SCPI du marché |
En fonction des investissement faits |
Horizon de placement |
5 à 10 ans |
10 ans |
5 ans |
Fiscalité |
Revenus fonciers (location nue) ou revenus BIC (location meublée) imposés selon le TMI + 17,2% de prélèvements sociaux |
Revenus fonciers imposés selon le TMI + 17,2% de prélèvements sociaux |
Avant 5 ans : imposition sur les plus-values de 12,8% + 17,2% de prélèvements sociaux |
Alors, envie de savoir ce que pourrait donner votre investissement en SCPI ? N’hésitez plus :
- Faites un tour sur le simulateur pour tester différents scénarios
- Contactez un conseiller pour vous accompagner dans votre démarche et obtenir des conseils adaptés à votre situation
Taux de rendement (distribution sur valeur de marché) : Ratio calculé en rapportant le dividende brut de fiscalité française et étrangère, au prix de la part au 1er janvier de l’année écoulée.
TRI (taux de rendement interne) : évalue la performance passée d'un placement sur la période, en tenant compte de la variation de valeur d'une part et de l'ensemble des dividendes versé