Au risque d’être un brin (volontairement) provocateur, j’ose : aujourd’hui épargner, c’est assumer de perdre de l’argent.
On a tous, évidemment, le réflexe de mettre un peu d’argent de côté sur des livrets en tout genre (autour de 1% de rendement), de renflouer notre compte-courant de façon à pallier des dépenses à court terme et c’est assez logique d’ailleurs dans cette optique. Mais concrètement du fait notamment de l’inflation aujourd’hui, est-ce vraiment le bon réflexe ? Ne serait-il pas plus opportun de réfléchir en matriciel ? L’épargne de précaution court terme dans une logique de trésorerie et l’investissement moyen/long terme dans une logique d’enrichissement. C’est le mix-idéal et c’est possible ! La question n’est plus de savoir s’il faut franchir le cap de l’investissement, mais comment le faire ? Comment investir selon nos souhaits et sans nuire à notre quotidien ? Comment investir facilement, en parfaite connaissance de cause [en toute transparence] et sans que ceux en charge de protéger nos intérêts d’investisseur le fasse malgré nous ou de manière trop anxiogène.
Je m’explique, tous les jours, sans la moindre contrainte, nous pouvons faire des paris en ligne, jouer à des jeux d’argent ou de grattage au tabac du coin et risquer de perdre notre argent instantanément. 100% des gagnants ont tenté leur chance 😊 ! Le tout sans avoir divulgué notre nom, nos capacités financières, notre adresse, notre CNI etc… et sans que cela ne pose question ni à nous-même, ni au régulateur. [Pas de contrainte sur nos dépenses !]. C’est loin d’être le cas sur l’investissement.
Alors pourquoi un tel écart de régulation ?
Plusieurs réponses à cette question mais la première est que ces 2 logiques ne sont pas régies par les mêmes codes. Le jeu est sous la tutelle du code de consommation à contrario de l’investissement. L’investissement ne pourrait-il pas être considéré comme un bien de consommation comme un autre puisque la vertu de « consommer » de l’épargne se situe dans l’objectif d’une consommation épicurienne future ?
Loin de moi l’idée de critiquer l’objectif de régulation, absolument fondamental : la protection des investisseurs et la chasse nécessaire aux arnaqueurs en tout genre. Mais peut-on le faire différemment, dans un langage plus intelligible pour l’investisseur tout en étant aussi efficace ?
Nous savons que les probabilités de gagner de l’argent en investissant sont supérieures à celles du loto. Alors régulateurs et protagonistes du monde de l’épargne, trouvons ensemble des solutions adaptées et compréhensibles par tous.
Prêts pour un groupe de travail AMF, distributeurs, gérants, investisseurs-épargnants ?
Epargner c’est s’épargner, investir c’est s’investir !