Visuel article : anticiper sa baisse de revenus à la retraite

Le saviez-vous ? A la retraite, les femmes touchent 40% de moins que les hommes, un écart qui s’avère encore plus important dans le secteur privé. En 2019, la pension moyenne brute s’élevait à 1 924 euros pour les hommes, et 1 145 euros pour les femmes (source : Le Monde). Or, les études le montrent : alors même qu’elles touchent des pensions plus faibles, elles investissent moins que les hommes. Et se privent donc, de fait, de potentiels revenus complémentaires au moment de prendre leur retraite…

Comment, dès lors, faire évoluer la situation ? Il n’y a pas de secret : la connaissance et l’anticipation sont la clé. On vous explique tout dans cet article.

Des inégalités qui s’accentuent à l’âge de la retraite

Selon l’INSEE, l’écart de salaire moyen entre les hommes et les femmes dans le secteur privé, à temps de travail identique, est de 15% en 2023. Cet écart se creuse particulièrement à l’âge de la retraite, puisque les femmes perçoivent alors 40% de moins que leurs homologues masculins. Les raisons sont multiples : salaires plus bas, travail à mi-temps, carrières hachées, pauses éventuelles dues à la maternité… Si elles vivent avec un partenaire, elles sont donc plus à risque de tomber dans la dépendance économique ; sans partenaire, elles sont plus à risque de tomber dans la pauvreté. A ce titre, le taux de pauvreté des femmes retraitées est de 10,4 %, contre 8,5 % pour les hommes.

Si l’une des solutions à ce problème réside évidemment dans la résorption des inégalités professionnelles, les femmes peuvent également agir de manière individuelle. Et cela commence bien avant l’âge de la retraite. En effet, plus l’on commence à investir tôt, plus les rendements seront importants sur le long terme, notamment grâce aux intérêts composés. Or, les sommes accumulées au fil des années peuvent pallier une pension de retraite trop basse ou incomplète. Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas nécessaire d’être riche ni particulièrement aisé pour investir. En réalité, il est possible de commencer à investir dès 50€ par mois : ce qui prime, c’est la régularité.

Les femmes, des investisseuses plus timides…

Le dernier baromètre de l’AMF le montre : les femmes investissent moins en Bourse que les hommes, bien que les jeunes femmes issues de milieux favorisés montrent plus d’intérêt pour les placements financiers que leurs aînées.

Pire encore : lorsqu’elles sont invitées à évaluer leur niveau de connaissances en matière d’épargne et de placements, les femmes sont seulement 29% à estimer avoir un bon niveau, contre 42% des hommes. Cet écart se retrouve même chez les femmes qui détiennent des produits d’investissement (actions, obligations, etc.) : 51% d’entre elles estiment avoir un bon niveau de connaissances, contre 63 % des hommes investisseurs !

Pourtant, les femmes ne s’y connaissent pas moins que les hommes : lorsque les connaissances de chacun sont testées, les écarts de niveaux s’avèrent faibles. Ainsi, 14% des hommes ont réussi à répondre correctement aux 3 questions de connaissances posées par l’AMF, contre 10% des femmes (13% des hommes et 11% des femmes chez les personnes de moins de 35 ans).

Par ailleurs, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à se déclarer confiantes quant à l’évolution de leur situation économique et financière : 20%, contre 28%.

… Mais plus douées ?

Les anglo-saxons ont un terme pour désigner cet écart entre investisseurs et investisseuses : the gender investing gap. Là encore, les explications sont multiples : les femmes tendent à avoir moins confiance en elles et à se montrer plus averses au risque, et les sujets financiers restent globalement connotés “masculins”. De fait, la majorité des médias économiques s’adressent encore majoritairement aux hommes, ce qui pousse ces derniers à se considérer comme plus légitimes sur ces questions. 

Pourtant, plusieurs études ont prouvé que les femmes étaient de bonnes investisseuses. Par exemple, une étude publiée par Fidelity Investments en 2021 a montré que les rendements des placements gérés par des femmes ont dépassé ceux gérés par des hommes de 40 points en moyenne sur une période de 10 ans.

Il ne reste donc plus qu’à abolir cette barrière psychologique qui incite les femmes à rester en retrait lorsqu’il s’agit d’investir leur argent.

Comment les femmes peuvent-elles anticiper au mieux le moment de la retraite ? Quelques pistes à suivre

Pour réduire les inégalités économiques entre les hommes et les femmes, notamment au moment de la retraite, il est important d’agir le plus tôt possible. Voici quelques conseils :

A noter, ces investissements comportent des risques, notamment de perte en capital.

  • Anticiper sa perte de revenus : Le montant de la pension de retraite dépend de plusieurs facteurs : salaires perçus pendant la vie active, statut (salarié ou indépendant), pauses éventuelles pendant la carrière professionnelle, âge de départ… Il est possible de l’estimer sur le site info-retraite.fr. Une fois que l’on connaît approximativement le montant de sa pension future, on peut anticiper la perte de revenus qui en découle. Et répondre aux questions suivantes : de combien ai-je besoin pour vivre correctement chaque mois ? Aurais-je besoin d’un complément de revenus pour faire face à la baisse de mes ressources ? Si oui, par quel moyen le mettre en place ?
     
  • Investir le plus tôt possible : Vous l’avez compris : le plus tôt est le mieux. Quel que soit votre âge, pensez à investir de manière régulière, même s’il s’agit d’un petit montant. Plusieurs options vous sont ouvertes : acquisition de parts de SCPI, achat d’actions ou d’obligations, investissement dans des TPE/PME, investissement locatif… Une seule règle à suivre : diversifier ses placements, pour lisser les risques de pertes de capital éventuelles. A noter : vos investissements doivent être envisagés sur le long terme, avec un horizon de 20 à 35 ans selon votre âge.
     
  • Ouvrir un Plan d’épargne retraite (PER) ou une assurance-vie : Pensez à ouvrir un produit d’épargne spécifiquement dédié à votre retraite, qu’il s’agisse d’un PER ou d’une assurance-vie. Les deux vous permettent de vous assurer un complément de revenus à la retraite. Quelques différences à noter : les versements réalisés sur le PER sont déductibles des revenus imposables, et bloqués jusqu’à l’âge de la retraite, sauf exceptions. Néanmoins, la défiscalisation proposée dans le cadre d’un PER n’est intéressante pour le contribuable que si ce dernier est imposé à plus de 30 % sur ses revenus.
    L’assurance-vie, quant à elle, est un produit liquide (les sommes versées peuvent être retirées à tout moment) et fiscalement avantageux, puisque seuls les gains du capital issus des rachats sont imposés. Si le contrat a été ouvert depuis plus de 8 ans, il existe un abattement de 4600 euros par an pour les personnes célibataires et de 9200 euros par an pour les couples mariés.

    Gardez à l’esprit que l'investissement sur les supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l'évolution des marchés financiers. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur qu'il ne garantit pas.
     
  • S’intéresser à l’immobilier : avant de prendre sa retraite, il peut être intéressant, si ce n’est pas déjà le cas, de faire l’acquisition de sa résidence principale. Mais l’investissement immobilier peut également être locatif, et prendre des formes variées : location nue ou meublée, parts d’OPCI… A la clé : un complément de revenus, qui permet de compenser la perte de niveau de vie induite par le départ en retraite.
     
  • Investir dans des SCPI : En lien avec le conseil précédent, n’hésitez pas à vous intéresser à l’investissement dans la pierre-papier, qui permet de profiter des avantages de l’immobilier (sans les contraintes de gestion !). Une SCPI est une Société Civile de Placement Immobilier, qui collecte des fonds pour constituer et gérer un patrimoine immobilier. En tant qu’investisseur, on acquiert des parts de la SCPI et on reçoit en contrepartie des revenus provenant des loyers perçus. Les parts de SCPI sont accessibles en direct ou via une assurance-vie. Et, contrairement à l’investissement dans la pierre, pas besoin d’un gros capital de départ : par exemple, chez Moniwan, le ticket d’entrée démarre dès quelques centaines d’euros. Si les performances passées ne préjugent en rien des rendements futurs, la SCPI reste donc un produit intéressant si vous souhaitez vous constituer un complément de revenus. Enfin comme nous vous le rappelons régulièrement, investir comporte des risques, notamment de perte en capital ou d’absence potentielle de distribution, et que la SCPI est un placement de long terme (durée de détention recommandée de 10 ans minimum). Comme tout investissement immobilier, la SCPI est un placement peu liquide.
Image de contact : conseiller Moniwan à contacter pour vos placements et investissements
 

Ne constitue pas une offre, ni un conseil en investissement