En moyenne, les actifs accusent une perte de 25% de leurs revenus au moment du départ à la retraite. Un pourcentage qui peut être largement supérieur, notamment chez les travailleurs indépendants. Pour faire face à cette chute de revenus, une seule solution : anticiper. Et il n’est jamais trop tôt (ni trop tard !) pour commencer.
Selon le Conseil d’orientation des retraites, le niveau de vie des retraités est aujourd’hui légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population (chiffres 2018). En 2040, ce niveau de vie devrait diminuer pour s'établir entre 90% et 95% des revenus des actifs. Et en 2070, il devrait osciller entre 77 et 86%...
Aujourd'hui et afin d'éviter une baisse de revenus à la retraite, il est important de se préparer. Nous vous présentons dans cet article des solutions simples et accessibles à tous.
L’investissement dans
les marchés boursiers
Tout d’abord, nous tenions à vous rappeler que l’investissement dans les marchés boursiers présente un risque de perte en capital et doit donc se faire en fonction du profil de risque, du patrimoine, de la situation fiscale et du nombre d’années restantes avant le départ à la retraite.
Le Plan épargne retraite (PER)
Lancé par la loi PACTE de 2019, ce produit permet d’investir dans une variété de supports (en gestion libre ou pilotée) et d’obtenir, au moment de la retraite, un capital ou une rente viagère versée mensuellement. Il en existe trois sortes : le PER individuel, le PER collectif et le PER obligatoire. Les deux derniers sont souscrits dans le cadre d’un emploi salarié.
Le PER individuel, quant à lui, est ouvert à tous, sans condition d’âge et peut être souscrit en ligne ou en physique auprès d’un établissement financier (banque, gestionnaire d’actifs) ou d'un organisme d'assurance (assureurs, mutuelles…)
Il présente deux avantages principaux :
- Les versements volontaires (tout comme les versements obligatoires en entreprise) sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu.
la défiscalisation proposée dans le cadre d’un PER n’est intéressante pour le contribuable que si ce dernier est imposé à plus de 30 % sur ses revenus - Des conditions de déblocage anticipé sont prévues. Ainsi, il est possible de débloquer les fonds de son PER lorsqu’on acquiert sa résidence principale, ou lorsqu’on rencontre un cas de force majeure (décès du conjoint, fin des droits au chômage, invalidité, etc).
Attention cependant aux frais, qui peuvent être gourmands ! Ils sont estimés à 3% en moyenne mais certains contrats peuvent atteindre 5%, soit le maximum légal.
L’assurance-vie
L’assurance-vie est un placement liquide et fiscalement avantageux (à condition d’attendre 8 ans), qui permet d’obtenir un complément de revenus à sa pension de retraite sous forme de capital ou de rente viagère.
Les sommes peuvent être déposées sur des fonds en euros sécurisés ou sur des unités de compte, des supports d’investissement qui varient en fonction des marchés boursiers.
Au travers d’une assurance-vie, il est possible d’investir dans des actions, des obligations, des ETF, des fonds communs de placement... C’est un excellent moyen de diversifier son épargne.
Autres avantages de ce placement : il n’existe aucun plafond de versement et il est possible de désigner un ou plusieurs bénéficiaires en cas de décès de l’assuré. L’assurance-vie peut donc être envisagée comme un moyen de se protéger soi-même, mais aussi de protéger ses proches.
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Ayez en tête que l'investissement sur les supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l'évolution des marchés financiers. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur qu'il ne garantit pas. Enfin, prêter attention aux frais de gestion qui peuvent varier selon les acteurs.
Le Plan épargne en actions (PEA)
Le PEA est un produit financier qui permet d’acheter des actions françaises ou européennes, ou des fonds comme les ETF. Le plafond de versement du PEA est fixé à 150 000 euros, hors intérêts capitalisés.
D’un point de vue fiscal, le PEA est sans doute l’une des enveloppes les plus intéressantes.
- En ce qui concerne les retraits effectués avant 5 ans : les plus-values et les dividendes sont soumis à la flat tax de 30 %.
- En ce qui concerne les retraits effectués après 5 ans : les plus-values et dividendes perçus sont exonérés d’impôt sur le revenu, et soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
En cas de sortie en rente viagère, les revenus libérés sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu si la durée de détention du contrat excède 5 ans.
Ayez en tête que votre capital n’est pas garanti, puisqu’il doit être investi en actions ou en fonds actions. Ces produits sont par nature risqués et peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse, présentant donc un risque de perte en capital. Là encore, il faut comparer les frais de gestion du contrat que vous souscrirez.
L’investissement dans
l'immobilier
Considérée comme une valeur refuge, l’immobilier est un placement de choix pour diversifier son épargne et ne pas placer tous ses œufs dans le même panier. Investir dans l’immobilier, c’est investir dans du concret, dans la pierre, sur un bien tangible dont la valorisation est annuelle et donc structurellement plus stable que des valeurs boursières qui subissent quotidiennement la frénésie du « marché ».
Il faut ici distinguer l’achat de sa résidence principale (qui permet, une fois le crédit soldé, d’alléger considérablement son budget) et l’investissement locatif, qui consiste à acquérir un ou plusieurs biens immobiliers dans le but de les louer. Ce dernier est un moyen efficace d’obtenir un complément de revenus au moment de la retraite, d’autant que les biens immobiliers peuvent être financés par les loyers perçus.
Pour réussir son investissement locatif, il est important de choisir une zone géographique attractive, c’est-à-dire dotée d’un marché du travail dynamique et/ou d’universités. Pour réduire les risques de vacance locative, privilégiez les biens proches d’un centre-ville ou des transports en commun. Les classements annuels des villes qui ont le meilleur rendement locatif peuvent être consultés pour aider à la prise de décision.
A noter que les dispositifs de défiscalisation encore en vigueur (Pinel et Denormandie) et les régimes fiscaux tels que celui de la location meublée non professionnelle (LMNP) permettent d’investir tout en optimisant sa fiscalité.
L’immobilier locatif n’est pas sans risque : les loyers impayés, la vacance locative, les charges de copropriété et d’entretien, les taxes, les charges de gestion locative ainsi que la potentielle perte de valeur du bien sont autant de risques à avoir en tête avant d’investir.
L’investissement dans les SCPI
Ce type d’investissement, aussi appelé pierre-papier, a le vent en poupe. Et pour cause : il permet de profiter des avantages de l’immobilier, sans en subir les contraintes de gestion ! Il est également beaucoup plus accessible, puisque le ticket d’entrée moyen est d’environ 1000€.
Une SCPI est une Société Civile de Placement Immobilier, qui collecte des fonds pour constituer et gérer un patrimoine immobilier. Chaque investisseur acquiert des parts de la SCPI et reçoit en contrepartie des revenus fonciers qui proviennent des loyers perçus. Ces revenus peuvent être encaissés directement ou utilisés pour acheter de nouvelles parts.
Les SCPI peuvent opérer dans divers secteurs : l’immobilier de bureau, la santé, l’éducation, la logistique, l’hôtellerie... En 2022, elles ont servi un taux de rendement moyen de 4,53%.
Selon les cas, il peut d’ailleurs être judicieux d’inclure ses parts de SCPI dans une assurance vie (notre contrat Moniwan Vie dispose d’ailleurs d’une large sélection de supports immobiliers). Ainsi, c’est l’assureur qui est propriétaire des biens et c’est, donc, à lui de s’occuper de la revente. Vous n’avez donc pas à vous en soucier et il n’y a donc pas de risque d’un manque de liquidité.
Autre atout des SCPI : son accessibilité. Chez Moniwan, il est possible d’investir dans une SCPI à partir de quelques centaines d’euros, puisque le ticket d’entrée démarre à 203€ et 20€/mois !
Par ailleurs, les SCPI sont l’un des rares placements qu’il est possible d’acquérir avec un crédit immobilier. Les loyers versés par les SCPI participent au remboursement de votre crédit, vous allez donc bénéficier d’un « effet de levier » (différence entre le coût de votre emprunt et le rendement net de votre investissement). La fin de votre crédit peut d’ailleurs coïncider avec votre départ en retraite, ce qui vous permettrait de profiter pleinement de vos rendements potentiels.
Encore trop peu connu des épargnants, souscrire des parts de SCPI en démembrement permet de compléter ses revenus à un horizon déterminé en profitant d’une décote au moment de l’achat des parts. La technique consiste à séparer la nue-propriété et l’usufruit. Vous n’achetez que la nue-propriété temporaire des parts.
Pendant la période de démembrement, vous devrez en revanche renoncer aux loyers. Mais gardez en tête que durant toute cette période, vous ne serez soumis ni à l'impôt sur le revenu, ni aux prélèvements sociaux, ni à l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Cet investissement n'aura donc aucun impact sur votre fiscalité.
L’idée est donc de faire coïncider le terme du contrat temporaire de démembrement avec l’âge de votre départ en retraite pour récupérer la pleine propriété du bien démembré (et donc des revenus complémentaires) au moment de votre retraite !
Si les performances passées ne préjugent en rien des rendements futurs, la SCPI reste donc un produit intéressant pour tous ceux qui souhaitent se constituer un complément de revenus.
Ayez en tête qu’investir comporte des risques, notamment de perte en capital ou d’absence potentielle de distribution, et que la SCPI est un placement de long terme (durée de détention recommandée de 10 ans minimum). Comme tout investissement immobilier, la SCPI est un placement peu liquide. En cas de démembrement, les possibilités de retrait ou de cession des parts sont limitées. Il est conseillé aux porteurs de parts démembrées de conserver leurs droits pendant toute la durée de démembrement.
L’obtention d’un financement pour la souscription à crédit de parts de SCPI n’est pas garantie et dépend de la situation patrimoniale, personnelle et fiscale de chaque client. Vous ne devez pas vous baser sur les seuls revenus issus de la détention de parts de SCPI pour honorer les échéances du prêt compte tenu de leur caractère aléatoire.
En cas de défaut de remboursement, vous pourriez être contraint de vendre vos parts de SCPI et supporter un risque de perte en capital. Vous supporterez également un risque de remboursement de la différence entre le produit de la cession des parts de la SCPI et le capital de l’emprunt restant dû dans le cas d’une cession des parts à un prix décoté.
Le cumul emploi-retraite
Dernière piste à envisager : une fois à la retraite, il est possible de cumuler sa pension avec les revenus d’une activité professionnelle. Ce cumul peut être total ou partiel. Pour en bénéficier, certaines conditions doivent toutefois être respectées.
A noter : la reprise ou la poursuite d'une activité professionnelle ne permet pas d’obtenir de nouveaux droits à la retraite.