En deux ans, les Français ont épargné près de 130 milliards d’euros.
Une somme astronomique qui, pour la plupart, dort sur les comptes courants. Cette épargne forcée se transforme aujourd’hui en une épargne “renforcée” de précaution, face à une actualité qui cristallise les inquiétudes : baisse du pouvoir d’achat, inflation, hausse des prix généralisée, contexte socio-économique instable et anxiogène.
Pourtant le secteur de l’épargne n’a jamais été aussi innovant : de nouvelles solutions d’épargne émergent et ce sont autant de possibilités de faire fructifier son argent : solutions 100% digitales, cryptomonnaies, Investissements Socialement Responsables ou encore les placements immobiliers au travers notamment des SCPI.
Pour mesurer les nouveaux comportements d’épargne et l’appétence des Français pour les nouvelles solutions d’investissement, nous avons réalisé une enquête en collaboration avec Opinion Way auprès d’un échantillon de près de 1000 personnes, représentatif de la population Française. Nous avons ainsi pu identifier les leviers et les freins liés à l’épargne et déceler le portrait-type des investisseurs de demain.
Parmi les enseignements majeurs, cette nouvelle édition du Baromètre révèle de nouveaux comportements d’épargne et une appétence des Français pour des solutions plus accessibles :
- La pandémie a perturbé les habitudes des Français, les amenant à moins dépenser pour leurs achats plaisir et à davantage laisser dormir leur argent sur leur compte courant. Pourtant 59% d’entre eux soulignent l’importance de bien placer son argent depuis la crise sanitaire.
- La baisse des taux d’intérêt des livrets d’épargne et le désir de mieux placer son argent font naître de nouveaux appétits pour les autres types d’investissements financiers, notamment les placements immobiliers. Seulement 10% des français envisagent l’option “livret d’épargne”, alors qu’ils sont 21% à s’intéresser aux investissements responsables et durables, 17% aux placements immobiliers et 11% aux actions.
- La digitalisation de l’investissement favorise l’intérêt des Français pour les placements financiers, mais ils ressentent toujours le besoin d’être accompagnés et rassurés dans leurs démarches. Les attentes en termes de pédagogie restent fortes.
- Les néo-investisseurs expriment une appétence réelle pour les placements alternatifs. Ils se montrent aussi davantage ouverts aux acteurs digitaux de la finance. Un tiers des néo-investisseurs a l’intention d’investir dans des actions à l’avenir, des Investissements Socialement Responsables ou des placements immobiliers. Ces néo-investisseurs manifestent enfin de façon forte leur envie de mieux placer leur argent mais également de pouvoir le faire de manière plus simple.
La pandémie, accélérateur de l’investissement
Les livrets d’épargne demeurent le choix par défaut des Français mais l’intérêt pour l’investissement et les autres solutions de placements financiers s'accroît depuis la pandémie, notamment les placements en action et les placements immobiliers pour respectivement 22% et 20% des Français.
Pour 42% des Français, c’est la baisse des taux d’intérêt servis par les livrets d’épargne qui a impacté leur rapport à l’épargne. 15% des Français citent quant à eux le désir de diversifier leurs placements.
L’intérêt des Français pour l’investissement est principalement motivé par la perspective de se constituer un patrimoine (34% des répondants), tandis que 31% mentionnent le fait de préparer leur retraite et 21% de financer un projet personnel important.
Les Investissements Socialement Responsables intéressent 15% des Français et séduisent particulièrement une population jeune ainsi que les familles avec enfants, davantage sensibles aux engagements sociétaux et environnementaux : 22% des moins de 35 ans y ont souscrit contre 13% des 35 ans et plus et 24% des couples avec enfants ont fait ce choix versus 12% des couples sans enfant.
Enfin l’engouement pour les cryptomonnaies se confirme avec 9% des Français déclarant avoir déjà investi dans ce placement qui suscite l’attention des milléniaux (20% des moins de 35 ans souscripteurs vs 5% des 35 ans et plus), aux revenus pourtant souvent modestes (13% des Français dont les revenus du foyer sont inférieurs à 2000 euros par mois). Cela tient probablement à leur facilité d’accès : un parcours digital et un investissement possible à partir de quelques dizaines d’euros.
Des freins liés à l’épargne encore présents
Les raisons de ne pas investir se focalisent massivement sur le manque d’argent disponible : un Français sur deux n’ayant pas l’intention d’investir évoque des revenus disponibles trop faibles (47%).
Une insatisfaction vis-à-vis des solutions proposées par les banques est également décrite par 52% qui considèrent que les placements proposés par les banques ne leur semblent plus adaptés.
Pour investir sereinement, ils réclament de l’accompagnement et des informations sur les placements financiers. Pour concrétiser leur appétence pour tel ou tel investissement, 52% de français ont avant tout besoin d’être informés, rassurés et accompagnés dans leur démarche.
Fort de ces constats, Moniwan s’engage pour rendre l’épargne accessible au plus grand nombre et démontrer qu'elle n’est pas réservée à quelques privilégiés.
Méthodologie
L’étude « Les épargnants de demain, les nouveaux investisseurs » réalisée pour Moniwan, est destinée à comprendre et analyser le rapport des français à l’investissement.
OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252, auprès d’un échantillon de 1022 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne sur le système CAWI (Computer Assisted Web Interview), les 24 et 25 novembre 2021.