C’est une réalité : à l’heure actuelle, il n’existe pas d’assurance vie à 100% sans frais. En effet, même si certains assureurs proposent des contrats sans frais d’entrée ni de versement, cela n’est pas à l’exclusion d’autres types de frais, comme les frais de gestion et les frais d’arbitrage.
D’autre part, en cas de rachat, et dès lors que les versements ont été effectués après le 26 septembre 2017, les gains réalisés sont soumis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30%. Cependant, il est possible de réduire la facture en souscrivant à des contrats qui proposent des frais réduits.
Explications et conseils dans cet article.
Quels sont les frais d'un contrat d'assurance vie ?
Il existe différents types de frais sur une assurance vie : les plus courants sont les frais d’entrée, les frais de versement, les frais de gestion, les frais d’arbitrage et les frais de rachat. Voyons cela plus en détail.
- Les frais d’entrée : ceux-ci sont payés une seule fois, lors de l’ouverture du contrat. Comptez une quarantaine d’euros en moyenne… Tous les assureurs ne les imposent pas : ils sont même de plus en plus rares.
- Les frais de versement : ils s’appliquent sur chaque somme versée sur le contrat. Le montant de ces frais est plafonné à 5% (soit 50€ pour un versement de 1000€).
- Les frais de gestion : facturés à l’année, ces frais sont calculés en fonction du capital investi et des intérêts générés. Ils permettent de rémunérer l’assureur. Les supports en unités de compte entraînent une double facturation, de la part de la société de gestion du fonds, et de la part de l’assureur.
- Les frais d’arbitrage : ces frais sont facturés uniquement en cas de modification de la répartition des actifs (les fonds euros ne sont pas concernés). L’arbitrage désigne ainsi le fait transférer des sommes d’un support à un autre. Ces frais sont calculés, selon les assureurs, de manière forfaitaire ou en pourcentage du capital investi, entre 0,5% et 1 % des sommes transférées.
- Les frais de rachat : le terme “rachat” désigne le moment où l’épargnant retire de l’argent de son assurance vie. Dans les faits, ce ne sont pas les assureurs qui prélèvent des frais lors de cette opération : en revanche, les intérêts et plus-values sont imposés. A noter qu’après 8 ans de détention, l’épargnant bénéficie d’un abattement annuel sur ses gains lors des rachats.
A savoir : les frais d’une assurance vie varient selon les assureurs. Il est donc important de se renseigner avant toute souscription de contrat, des frais trop importants ayant pour effet de rogner la performance.
Peut-on récupérer les fonds d’une assurance vie sans subir de fiscalité ?
Lorsque vous retirez de l’argent de votre contrat d’assurance vie, vous êtes imposé sur les intérêts et plus-values réalisées. L’âge du contrat et la date de versement des primes déterminent la fiscalité applicable.
Après huit années de détention, comme nous l’avons vu, vous bénéficiez chaque année d’un abattement de 4 600€ (9 200€ pour un couple) sur vos gains lors des rachats, en revanche vos gains restent soumis aux prélèvements sociaux. Cela signifie que vos gains ne sont pas soumis à l’impôt dans la limite de l’abattement annuel.
Lire aussi : Pourquoi détenir plusieurs contrats d’assurance vie ? (moniwan.fr)
La fiscalité de l’assurance vie est donc plus avantageuse après 8 ans. Cependant, l’épargne n’est jamais bloquée : il est possible de la retirer à tout moment.
Récupérer les fonds d’une assurance vie sans payer d’impôt n’est pas possible. Il existe néanmoins des moyens de réduire la facture. Nous allons voir comment dans le paragraphe suivant.
Assurance vie : comment réduire les frais ?
Au moment de choisir une assurance vie, il est courant d’étudier les rendements passés. Pour autant, il est essentiel de regarder aussi les frais prélevés par l’assureur ! En effet, leur impact sur la performance de votre contrat n’est pas à négliger.
Commencez par étudier les frais de versement : contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils ne sont pas systématiques. Certains contrats en ligne proposent ainsi une absence de frais d’entrée et de versement.
Les frais de gestion, quant à eux, sont proportionnels au montant du capital investi : sur le long terme, ils peuvent peser lourd dans la balance. N’hésitez pas à utiliser un comparateur pour faire votre choix. Par ailleurs, privilégiez la gestion libre plutôt que la gestion pilotée, pour laquelle des frais supplémentaires sont généralement facturés.
Enfin, les frais d’arbitrage ne sont pas systématiques : certains contrats d’assurance vie en ligne en sont dépourvus.
Pensez également à optimiser la fiscalité de votre contrat, en attendant 8 ans au moins pour procéder à des rachats et en échelonnant ceux-ci sur plusieurs années (rappelez-vous l’abattement annuel de 4 600€ pour une personne seule).
Lire aussi : La clause bénéficiaire d’une assurance vie : comment ça marche ? (moniwan.fr)
A savoir : Depuis le 1er juin 2022, les banques et compagnies d’assurance doivent permettre aux souscripteurs de connaître le détail des frais qui leur sont facturés. Ils doivent ainsi mettre à disposition un document récapitulatif sous forme de tableau, accessible en ligne sur leur site.
Faire le bon choix : pour quelle assurance vie opter ?
Avant de choisir un contrat, il est important de définir son profil d’épargnant : quel est son horizon de placement ? Est-on prêt à prendre des risques ou préfère-t-on une approche prudente ? privilégie-t-on un contrat 100% en ligne (souvent plus avantageux en termes de frais) ou dans une banque traditionnelle ?
Cette étape permet d’y voir plus clair et de mieux comprendre ses besoins en tant qu’épargnant. Une fois son profil défini, c’est le moment de procéder à un comparatif entre les différentes offres disponibles.
Voici les éléments les plus importants à étudier :
- Les performances moyennes des fonds euros, exprimées en pourcentage. En 2023, le rendement moyen des fonds euros était de 2,60%.
- Les différents frais qui s’appliquent (par exemple : y a-t-il des frais de versement ? si oui, à combien s’élèvent-ils ?).
- De manière plus spécifique, les frais de gestion annuelle, dont la moyenne est de 0,75% pour les fonds en euros et de 0,85% pour les fonds en unités de compte. Au-delà de 1%, la performance de votre contrat sera fortement diminuée.
- La possibilité offerte par l’assureur de réaliser des versements libres (en effet, certains contrats proposent uniquement des versements périodiques selon un échéancier fixe).
Tous ces éléments doivent être considérés de manière conjointe. Par exemple, un contrat qui propose une performance moyenne de 3% par an mais qui prélève d’importants frais de gestion et de versement sera moins intéressant qu’un contrat à la performance plus modeste, mais aux frais réduits.
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Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.